CD# 18 "opéras parlés" David Christoffel
Coédition avec la revue incidences "le dernier travail"

David Christoffel
Né en 1976 à Tours, David Christoffel a des activités en radio (Radio France), en spam (Ma Newsletter du dimanche), en courts métrages, en poésie au lycée (Oecumétrucs, éd. Artalect), en composition musicale (RFI-Instrumental), en colloques internationaux, en prison, en soirées électorales, en hörspiels (résidences France Musique), en musique de film (Paris qui dort, René Clair), en critiques (CCP, Resmusica), en musicologie poétique (à l'EHESS), en ethnologie méta-médiatique (Chimères), en re-recensions (Il Particolare), en livres (Tractions Wah-wah, Voix éd.), en conférences d'histoire de la musique, en concerts de flûte à bec en maison de retraite et en "opéras parlés".
Lamento sans les poils (pistes 1 à 4)
Enregistrement (et création) le 18 février 2006 à l’Abbaye de Royaumont. Commande de Christophe Deshoulières pour le colloque «Les Voix du Mélodrame».
Partie instrumentale réalisée avec le soutien technique du GRM et du Conservatoire de Clichy-la-Garenne.
Remerciements à Christian Zanési et Daniel Bouillet.
Le fin fond (pistes 5 à 11)
Enregistrement le 28 juin 2004 à La Baleine Blanche (soirée programmée par Aliette Guibert / CriticalSecret). Création dans le cadre du festival “Jeune Création” à La Villette.
Prise de son et mixage : Jean-Marc Potterie.
Ornicar (pistes 12 à 18)
Enregistrement pendant l’été 2003 à Clichy pour le numéro 3 de la revue Action restreinte. Commande d’Omar Berrada pour la soirée du 12 juin 2003 de l’association Double Change, aux côtés de Bernard Heidsieck.
“[…] Vous avez écrit un “opéra parlé”. Que fait pour vous ce triple lien du chant, du parlé et de l'écrit au poème ?
Ce qui est embêtant, c'est qu'en disant d'un poème qu'il est un “opéra parlé”, c'est comme si nous disions qu'un “opéra parlé” ne peut pas être un opéra, que l'acte poétique qui pose tel texte comme “opéra parlé”, parce qu'il est un acte poétique, fait comme s'il s'agissait d'un “opéra parlé” pour, du coup, ne jamais faire qu'un poème. D'ailleurs, si cela pose des problèmes de réception, c'est bien parce que cette histoire procède d'un problème de positionnement qui, en tant que tel, n'aspire pas à s'achever. Sinon, le poème peut toujours se dire “opéra parlé” et l'”opéra parlé” peut toujours s'entendre comme un poème, pourvu qu'on puisse faire entendre que c'est de toute façon, poème ou opéra, jamais qu'une stratégie pour faire circuler des idées, pour mettre en avant ce qu'il peut rester de lyrisme dans cette circulation et de mettre en cause ce que cette part de lyrisme irréductible est d'abord ce qui formate, plombe et toutefois permet sa recevabilité. En tant qu'il y aurait comme une lâcheté à strictement n'y rien comprendre au prétexte que le sens n'est pas seulement verbal.
[…] Le chant, tel que vous le placez en situation de parole dans votre opéra, est l'objet d'une transposition. Ce déplacement du chant à sa critique, est-il un renoncement au chant ?
En effet, pour le dire autrement, je n'entends pas me départir, par exemple, de la part mélodique dans la parole. Il y a une ponctuation, elle peut-être élastique, polycentrique, elliptique (ce qui, par conséquent, ne l'empêche d'être parfois apoétique), mais elle implique une mélodisation du parlé qui, elle-même, ne peut avoir une valeur métonymique que très relative à la forme. C'est que le fait de faire des opéras parlés me fait saturer le fait de ne pas faire d'opéra.”
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